Tout savoir sur la fiscalité des résidences secondaires en location courte durée

Cet article explique la fiscalité des résidences secondaires en location courte durée, incluant les régimes micro-BIC et réel, les statuts LMNP et LMP, ainsi que la taxe de séjour. Il offre une vue d'ensemble pour aider les propriétaires à mieux comprendre leurs obligations fiscales et maximiser leurs revenus locatifs.

10/19/20243 min lire

Vous êtes le propriétaire d'une résidence secondaire et vous avez découvert la possibilité de faire de la location courte durée ? Vous n'êtes pas le seul ! Louer votre bien pour quelques jours à des touristes ou des voyageurs de passage peut être une très bonne manière de rentabiliser votre investissement. Mais, avant de vous lancer, il est important de bien comprendre la fiscalité liée à cette activité. Dans cet article, on vous explique tout de manière simple et décontractée.

Définition de la location courte durée

La location courte durée consiste à louer un logement meublé pour des périodes généralement inférieures à 90 jours consécutifs. On parle ici de locations touristiques ou de logements pour des séjours temporaires. Ce type de location est très populaire, notamment via des plateformes comme Airbnb ou Booking.com, et permet aux propriétaires de générer des revenus lorsqu'ils n'occupent pas leur bien.

Quels régimes fiscaux possibles ?

Pour déclarer les revenus issus de la location courte durée de votre résidence secondaire, vous avez le choix entre deux régimes fiscaux : le régime micro-BIC et le régime réel. Voici en quoi ils consistent.

  • Régime Micro BIC : Si vos revenus locatifs ne dépassent pas 72 600 € par an, vous pouvez opter pour le régime micro-BIC. Ce régime est assez simple, car il vous permet de bénéficier d'un abattement forfaitaire de 50 % sur vos recettes. Autrement dit, seule la moitié de vos revenus locatifs sera imposée. Cela simplifie les formalités, car vous n'avez pas besoin de justifier vos charges.

  • Régime Réel : Si vos revenus dépassent le seuil du micro-BIC ou si vous souhaitez déduire vos charges de manière précise (comme les intérêts d'emprunt, les travaux, etc.), vous pouvez choisir le régime réel. Avec ce régime, vous devez tenir une comptabilité plus rigoureuse, mais il peut être plus avantageux si vous avez beaucoup de charges à déduire.

Quel statut fiscal ?

Peu importe si vous optez pour le régime micro-BIC ou le régime réel, vous pouvez dépendre de l'un des deux statuts suivants : le statut de Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) ou celui de Loueur en Meublé Professionnel (LMP). Voici leurs différences.

  • Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) : La majorité des particuliers qui louent leur résidence secondaire en courte durée sont classés en LMNP. Pour être considéré LMNP, vos revenus locatifs doivent être inférieurs à 23 000 € par an ou représenter moins de 50 % de vos revenus globaux. Le statut LMNP est assez flexible et ne requiert pas de création de société.

  • Loueur en Meublé Professionnel (LMP) : Si vos revenus locatifs dépassent 23 000 € et représentent plus de 50 % de vos revenus globaux, vous serez classé comme LMP. Dans ce cas, vous devrez vous inscrire au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS), et vous devrez peut-être créer une société pour la gestion de vos biens. Le statut LMP offre des avantages fiscaux intéressants, comme la possibilité de déduire les déficits sur votre revenu global et des exonérations de plus-value dans certains cas.

Taxe de séjour

En plus de la fiscalité liée aux revenus, la location de courte durée est soumise à la taxe de séjour. Cette taxe est collectée auprès des locataires et reversée à la commune où se trouve le bien. Le montant de la taxe varie en fonction de la localisation et de la typologie du logement (meublé de tourisme classé ou non, par exemple). Les plateformes comme Airbnb collectent souvent directement cette taxe au moment de la réservation, ce qui simplifie la gestion pour le propriétaire.

Conclusion

La location courte durée de votre résidence secondaire est une opportunité intéressante pour rentabiliser votre bien. Cependant, il est essentiel de bien comprendre les régimes fiscaux et les statuts auxquels vous pouvez être soumis. Le choix entre le micro-BIC et le régime réel dépendra de vos revenus et de vos charges, tandis que votre statut fiscal (LMNP ou LMP) dépendra principalement du montant de vos revenus locatifs. N'oubliez pas également de prévoir la taxe de séjour, qui fait partie des obligations liées à cette activité. Si tout cela vous semble complexe, n'hésitez pas à consulter un expert fiscal pour vous accompagner. Vous pourrez ainsi profiter pleinement des avantages de la location courte durée, tout en étant en règle avec l'administration fiscale.